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Saint Jean Eudes

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14 Novembre 1601
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19 Août 1680

Mémoire de saint Jean Eudes, prêtre, qui s’adonna plusieurs années, dans la Congrégation de l’Oratoire, à la prédication dans les paroisses, principalement en Normandie, puis fonda la Congrégation de Jésus et de Marie pour la formation sacerdotale dans des séminaires, et une autre, celle des moniales de Notre-Dame de la Charité, pour consolider dans la vie chrétienne des femmes pénitentes. Il favorisa tant qu’il put la dévotion aux cœurs de Jésus et de Marie et s’endormit pieusement dans le Seigneur à Caen, en 1680.
Martyrologe romain

Il est contemporain de Saint Vincent de Paul et sa vocation s'explique en grande partie par la situation religieuse de la France à son époque.
Le peuple, écrit-il, «avait remplacé la foi par la sorcellerie et la superstition»; les puissants «donnaient l'exemple de tous les vices»; les prêtres étaient «ignorants et souvent corrompus, abandonnant leur troupeau dès qu'apparaissaient la peste ou une épidémie». Pour y remédier, s'appuyant sur ses dons évidents pour la prédication, il organise des «missions paroissiales», en Bretagne, en Normandie, en Bourgogne et jusqu'à la cour du roi Louis XIV, pour une annonce systématique de l'Évangile, près de cent quinze missions entre 1632 et 1675.
Pour mieux se consacrer à cet apostolat, il quitte l'Oratoire en 1643 et fonde, à Caen, "la Congrégation de Jésus et de Marie" (les Pères eudistes), qui se voue aux missions ainsi qu'à la fondation des séminaires pour la formation d'un meilleur clergé.
En 1642, il crée également "l'Institut Notre-Dame de Charité", dont les religieuses se consacreront, entre autres ministères, à la réhabilitation des femmes prostituées. Son action s'appuie sur la compassion du cœur de Marie et la miséricorde du cœur de Jésus.
Ayant renoncé à la charge de premier supérieur général de sa congrégation, il s'éteint à Caen en 1680, à l'âge de soixante-dix neuf ans. Il a été canonisé le 31 mai 1925.
Nominis

Il y a deux catéchèses de Benoît XVI sur Saint Jean Eudes

Benoît XVI AUDIENCE GÉNÉRALE Mercredi 19 août 2009

Chers frères et sœurs!

C'est aujourd'hui la mémoire liturgique de saint Jean Eudes, apôtre inlassable de la dévotion aux Sacrés Cœurs de Jésus et Marie, qui vécut en France à la fin du XVIIe siècle, un siècle marqué par des courants religieux opposés et également par de graves problèmes politiques. C'est l'époque de la Guerre de Trente Ans , qui a non seulement dévasté une grande partie du centre de l'Europe, mais qui a également dévasté les âmes. Pendant que se diffusait le mépris pour la foi chrétienne de la part de certains courants de pensée alors dominants, l'Esprit Saint suscitait un renouveau spirituel plein de ferveur, avec des personnalités de grande envergure comme de Bérulle, saint Vincent de Paul, saint Louis Marie Grignon de Montfort et saint Jean Eudes. Cette grande "école française" de sainteté porta parmi ses fruits également saint Jean-Marie Vianney ( Saint Curé d'Ars ). Par un mystérieux dessein de la providence, mon vénéré prédécesseur Pie XI proclama saints ensemble, le 31 mai 1925, Jean Eudes et le curé d'Ars, offrant à l'Eglise et au monde entier deux exemples extraordinaires de sainteté sacerdotale.

Dans le contexte de l'Année sacerdotale, j'ai à cœur de m'arrêter pour souligner le zèle apostolique de saint Jean Eudes, particulièrement tourné vers la formation du clergé diocésain. Les saints sont la véritable interprétation de l'Ecriture Sainte. Les saints ont éprouvé, dans l'expérience de leur vie, la vérité de l'Evangile; ainsi, ils nous introduisent dans la connaissance et la compréhension de l'Evangile. En 1563, le Concile de Trente avait promulgué des normes pour l'érection des séminaires diocésains et pour la formation des prêtres, dans la mesure où le Concile était tout à fait conscient que toute la crise de la réforme était également conditionnée par une formation insuffisante des prêtres, qui n'étaient pas préparés pour le sacerdoce de manière juste, intellectuellement et spirituellement, dans leur cœur et dans leur âme. Nous étions en 1563; mais comme l'application et la réalisation des normes tardaient aussi bien en Allemagne qu'en France, saint Jean Eudes comprit les conséquences de ce retard. Animé par la conscience lucide du grave besoin d'aide spirituelle, dont les âmes étaient victimes également en raison du manque de préparation d'une grande partie du clergé, le saint, qui était un curé, institua une Congrégation consacrée de manière spécifique à la formation des prêtres. Il fonda son premier séminaire dans la ville universitaire de Caen, une expérience extrêmement appréciée, qui se diffusa très vite dans d'autres diocèses. Le chemin de sainteté, qu'il parcourut et qu'il proposa à ses disciples, avait pour fondement une solide confiance dans l'amour que Dieu a révélé à l'humanité dans le Cœur sacerdotal du Christ et dans le Cœur maternel de Marie. A cette époque de cruauté, de perte d'intériorité, il s'adressa au cœur, pour dire au cœur une parole des Psaumes très bien interprétée par saint Augustin. Il voulait attirer à nouveau au cœur les personnes, les hommes et surtout les futurs prêtres, en montrant le cœur sacerdotal du Christ et le cœur maternel de Marie. Chaque prêtre doit être témoin et apôtre de cet amour du cœur du Christ et de Marie. Et nous arrivons ainsi à notre époque.

Aujourd'hui aussi, on ressent le besoin que les prêtres témoignent de l'infinie miséricorde de Dieu à travers une vie entièrement "conquise" par le Christ, et apprennent cela dès les années de leur préparation dans les séminaires. Le Pape Saint Jean-Paul II, après le synode de 1990, a publié l'Exhortation apostolique Pastores dabo vobis dans laquelle il reprend et met à jour les règles du Concile de Trente et souligne en particulier la nécessaire continuité entre le moment initial et celui permanent de la formation; pour lui, pour nous, cela est un véritable point de départ pour une authentique réforme de la vie et de l'apostolat des prêtres, et c'est également le point central afin que la "nouvelle évangélisation" ne soit pas simplement un slogan attrayant, mais se traduise dans la réalité. Les fondements établis dans la formation au séminaire, constituent l'"humus spirituale" irremplaçable, dans lequel on peut "apprendre le Christ" en se laissant progressivement configurer à Lui, unique prêtre suprême et bon pasteur. Le temps du séminaire doit donc être considéré comme la réalisation du moment où le Seigneur Jésus, après avoir appelé les apôtres et avant de les envoyer prêcher, leur demande de rester avec Lui (cf. Mc 3, 14). Lorsque saint Marc raconte la vocation des douze apôtres, il nous dit que Jésus avait un double objectif: le premier était qu'ils soient avec Lui, le second qu'ils soient envoyés pour prêcher. Mais, allant toujours avec Lui, ils annoncent réellement le Christ et apportent la réalité de l'Evangile au monde.

Source : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2009/documents/...

Benoît XVI AUDIENCE GÉNÉRALE Mercredi 20 août 2008

Des saints à imiter, Jean Eudes, Bernard de Clairvaux, Pie X, sainte Rose de Lima

Chers frères et sœurs!

Chaque jour l'Eglise offre à notre considération un ou plusieurs saints et bienheureux à invoquer et à imiter. Cette semaine, par exemple, nous en rappelons plusieurs très chers à la dévotion populaire. Hier, saint Jean Eudes, qui face au rigorisme janséniste - nous sommes au XVII siècle - promut une dévotion tendre, dont il indiqua les sources inépuisables dans les Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Aujourd'hui nous rappelons Bernard de Clairvaux, qui fut appelé par le Pape Pie VIII le "docteur melliflu", parce qu'il excellait "à faire distiller des textes bibliques le sens qui s'y trouvait caché". Ce mystique, désireux de vivre plongé dans la "vallée lumineuse" de la contemplation, fut conduit par les événements à voyager à travers l'Europe pour servir l'Eglise, dans les nécessités de l'époque et pour défendre la foi chrétienne. On l'a également appelé le "docteur marial" non pour avoir beaucoup écrit sur la Vierge, mais parce qu'il sut saisir son rôle essentiel dans l'Eglise, en la présentant comme le modèle parfait de la vie monastique et de toute autre forme de vie chrétienne.

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2008/documents/...

1925