Grégoire de Nazianze, ou « de Naziance », dit « le Jeune », ou encore Grégoire le Théologien, né en 329 en Cappadoce et mort en 390, est un théologien et un docteur de l'Église.
Issu d'une famille chrétienne, Grégoire de Nazianze fait ses études à Alexandrie puis à Athènes, où il rencontre Basile de Césarée, qui devient son ami. Il rentre à Nazianze où il est ordonné prêtre par son père. Ordonné ensuite évêque de Sasimes contre son gré par Basile de Césarée, il ne peut cependant s'y établir ; il reste alors chez son père, devenant le premier évêque auxiliaire de l'Église.
À la mort de son père, il décide de se retirer pour mener une vie cénobitique. Il est invité à Constantinople où il prend part à la lutte contre l'arianisme et contre les divisions de l'Église de Constantinople. Défenseur de la doctrine du concile de Nicée, il cherche à défendre la place de l'Esprit Saint dans la théologie orthodoxe.
L'empereur Théodose Ier impose Grégoire de Nazianze comme évêque de Constantinople. Il préside alors le concile de Constantinople mais finit par démissionner en plein milieu de celui-ci. Il retourne à Nazianze où il écrit de nombreuses lettres et discours dans lesquels il développe la théologie chrétienne, et principalement la nature divine de l'Esprit Saint comme personne de la Trinité.
La richesse de ses écrits théologiques conduit très vite à une reconnaissance de Grégoire de Nazianze dans toute la chrétienté. Ses écrits sont traduits en latin, puis dans différentes langues. Il influence significativement la théologie de la Trinité, tant des Pères grecs que latins. Il est ainsi reconnu comme théologien trinitaire. Il est considéré avec Basile de Césarée et Grégoire de Nysse comme l'un des trois « pères cappadociens ».
Il devient un Père de l'Église, puis est introduit dans le bréviaire comme Docteur de l'Église par le pape Pie V en 1578. Il est vénéré tant par les catholiques que par les orthodoxes.
Ses reliques, transférées à Rome au VIIIe siècle pour éviter leur destruction lors de la querelle iconoclaste, ont été données par le pape Jean-Paul II au patriarche Bartholomée Ier de Constantinople, en 2004, dans une volonté de réconciliation entre catholiques et orthodoxes.
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