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Règne de l'Empereur Constance II

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Conformément à l'exemple donné par son père, Constance, voyant l’Église confrontée au schisme donatien et surtout à l'hérésie arienne, se considère le devoir de veiller à en reconstituer l'unité autour d'une même profession de foi. Sous le règne de son père divers conciles avaient déjà été réunis sur cette délicate question de la consubstantialité — ou non — du Père et du Fils, le Seigneur et le Christ. Constance embrasse la cause arienne, à la différence de son jeune frère farouchement nicéen. Son triomphe sur Magnence de 353 lui permet d'imposer ses vues à toute la Chrétienté alors même que le soutien de l'évêque arien Ursace de Singidunum à la veille de la bataille de Mursa renforce son parti-pris en faveur des théories du défunt Arius. Constance souhaite d'abord écarter ses adversaires nicéens et fait ainsi déposer Saint Athanase d'Alexandrie, évêque oriental et néanmoins l'un des plus farouches défenseurs de la consubstantialité, suite au synode d'Arles et au concile de Milan. En 356, Constance tente même de le faire arrêter mais l'évêque prend une troisième fois le chemin de l'exil tandis que l'armée investit Alexandrie pour soutenir le nouvel évêque, Georges de Cappadoce. Le vieil Ossius de Cordoue, qui avait conseillé Constantin durant le concile de Nicée, doit partir pour Sirmium, Paulin de Trèves, seul à avoir défendu Athanase au synode d'Arles est envoyé en Asie Mineure, tandis que Lucifer de Cagliari, Saint Eusèbe de Verceil ou encore Denis de Milan sont eux aussi exilés en plein Orient arien. Le pape Saint Libère lui-même est assigné à résidence à Béroia de Macédoine, en 355, tandis que Constance fait élire un nouvel évêque de Rome plus proche de ses idées en la personne de Félix II.

Empereurs romains