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Sainte Rosalie de Palerme

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Dans le XVIIe arrondissement de Paris, non loin de la porte Maillot, on peut visiter la curieuse église Notre- Dame-de-Compassion, de style néo-byzantin. À l’intérieur, on découvre, sur l’un des vitraux, une petite sainte pieds nus, pauvrement vêtue.
C’est sainte Rosalie.
Elle naît en Sicile, à Palerme, en 1130. Son père sert le roi Roger de Sicile. Sa mère descend de Charlemagne. Rosalie, d’une beauté éclatante, reçoit une éducation soignée en rapport avec son rang. À quatorze ans, elle est déjà recherchée par de grands seigneurs mais la Vierge Marie lui apparaît et lui explique que, pour conserver sa pureté, elle doit fuir le monde.
La jeune fille n’hésite pas et s’enfuit du palais de ses parents, n’emportant que son crucifix et quelques objets. Deux anges lui servent de guide et lui désignent une caverne sur la montagne de Quisquina. La caverne est située au milieu d’un bois qui en couvre le sommet ce qui la rend invisible.
Cependant, la famille de Rosalie la fait rechercher dans toute la Sicile. La jeune fille risque fort d’être découverte. Elle saisit son crucifix d’une main, son bâton de pèlerin de l’autre et se dirige vers le mont Pellegrino. Les anges lui désignent une grotte dans la partie la plus élevée. L’ouverture est à peine
suffisante pour passer, il y fait sombre, la voûte est très basse, le sol est détrempé. De la boue partout, à peine un petit coin au sec pour s’asseoir !
Rosalie va vivre là, priant sans cesse, se nourrissant d’herbes et de glands, buvant l’eau qui suinte de la roche. Après dix-huit années de vie en solitaire, elle rejoint Celui qu’elle aime, le 4 septembre 1160.
L’eau, en tombant goutte à goutte sur son corps et y déposant du carbonate de chaux, l’enrobe d’un linceul ressemblant à de l’albâtre. Si bien qu’on ne
retrouve pas son corps. Chacun croit que ce bloc de pierre est la table sur laquelle elle mangeait !
Cependant, son culte se répand très vite. En 1624, la peste se déclare à Palerme. Rosalie apparaît à un chasseur et lui révèle où se trouvent ses restes.
Il faut, dit-elle, transporter en procession son corps à Palerme. Le chasseur obéit. On brise la pierre d’albâtre. On descend les précieux restes à Palerme et on les expose à la vénération du public. La peste cesse aussitôt ses ravages.
Depuis ce temps, Rosalie est vénérée comme la sainte patronne de Palerme. Un sanctuaire a été érigé sur les lieux où ses restes ont été retrouvés.
À Palerme, une grande fête qui dure trois jours se déroule tous les ans au mois de juillet. On l’appelle Festino. La statue de sainte Rosalie est portée sur un char, au long des rues. Puis la châsse de la sainte – qu’on garde habituellement dans la cathédrale – est sortie en procession, entourée des bannières de nombreuses sociétés pieuses.
Sainte Rosalie de Palerme est fêtée le 4 septembre et, ce jour-là, les fidèles montent pieds nus depuis la ville jusqu’au mont Pellegrino. Rosalie est aussi la patronne de El Hatillo au Venezuela.
Source : Mauricette Vial-Andru pour le Magazine Zélie n°22

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