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Pseudo-concile in Trullo

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691

Le concile in Trullo ou Quinisexte se réunit de 691 à 692 dans la prolongement des IIe et IIIe conciles œcuméniques de Constantinople, réunis en 553 puis en 680–681. Convoqué à l'initiative du seul l'empereur Justinien II, sans l'approbation de Rome, c'est en réalité un synode qui ne rassemble que des évêques orientaux.

Le "concile" s'ouvre à l'automne 691 dans une salle à coupole du palais impérial, d'où le nom de in Trullo. Il rassemble 220 évêques, dans leur grande majorité (183) issus du patriarcat de Constantinople. Les patriarches d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem semblent avoir été présents. Le pape, bien que nommé dans les listes des signataires, n'est pas présent ; Basile, évêque de Gortyne, appartenant à l'ancienne Illyrie (de rite latin), se proclame légat pontifical, sans évidence de preuve.

Justinien II réunit ce concile pour mettre fin à la décadence des mœurs qui afflige, selon lui, l'Empire, en réformant le droit canonique.

Face à la situation qui fait que certains prêtres se sont mariés (après leur ordination, ce qui est contraire aux règles canoniques), deux positions coexistent : celle de l'Église d'Orient, et celle de l'Église romaine. Il est ainsi décidé par l'Église d'Orient (dans le canon 3) que ceux qui n'auront pas voulu reconnaître leur faute seront déposés de leur charge, ceux qui auront rompu avec cette union et s'en seront repentis (ou dont la seconde épouse sera décédée) seront également déposés, mais continueront à garder la préséance due à leur rang1. L'Église romaine garde, quant à elle, une position stricte à ce sujet. Le canon 6 confirme l'interdiction pour les prêtres et les diacres de contracter mariage après leur ordination1. Le pape Serge Ier refusa d'entériner l'ensemble de ces canons. Justinien II ordonna alors d’appréhender le pape Serge et de le faire comparaître devant le tribunal impérial, comme on avait procédé avec Martin Ier en 653, qui y mourut martyr. Les milices de Rome et de Ravenne s’opposèrent violemment à l'enlèvement du pape, et Justinien II fut renversé peu après, ce qui laissa l’humiliation impériale impunie.[réf. nécessaire] Mais ce "concile" allait accentuer les divergences ecclésiologique entre l'Église romaine et les Églises orientales.