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Apparitions mariales de Betania

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25 Mars 1976
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25 Mars 1984

Les apparitions de Bétania, au Vénézuéla, ont commencé en 1976 et ont d’abord été privées, puis elles sont devenues publiques. La voyante principale, Maria Esperanza est décédée en 2001.
Aujourd’hui, depuis 1987, les apparitions à Maria Esperanza sont reconnues dans leur authenticité et comme faits surnaturels.
Le message est significatif, c’est un appel à la prière pour la conversion des pécheurs, pour la solidarité avec les plus pauvres, et la réconciliation des peuples et des nations.

Origine et message

Dans le domaine agricole (Finca) de Betania (village de Cua, Etat de Miranda, Venezuela), à deux heures de Caracas, près d’une grotte située sur une colline riche en végétation exubérante, la Vierge est apparue à Maria Esperanza Medrano de Bianchini, propriétaire du domaine, née le 22 novembre 1928, mariée le 8 décembre 1956.

Elle a été gratifiée de charismes extraordinaires que l’évêque a examinés : clairvoyance à distance, visions d’avenir, lévitations, transfiguration, stigmatisation, don de guérison, communion reçue mystérieusement, émission mystérieuses de parfum et fleurs.
La Vierge lui apparut pour la première fois le 25 mars 1976, au-dessus de la grotte, à côté d’une source :
« Ma fille, je vous ai donné mon cœur, je vous le donne et vous le donnerai toujours. Je suis votre refuge. »
La Vierge « rayonnante de lumière » dit à Maria Esperanza:
« Je suis la réconciliatrice des peuples. »

Le 25 mars 1978, quinze personnes « voient la Vierge ».
Le 25 mars 1984, après la messe, les gens se détendaient et soudain, la Vierge leur apparut, au-dessus de la cascade. Et tout cela, pour des gens très divers. "Au moins cinq cents à mille personnes, mais, à mon avis, beaucoup plus de mille", estime l’évêque. Ils voient sans transe ni extase aucune, sans déconnexion avec le monde extérieur (apparition collective analogue à Zeitoun).
L’apparition demande une église dédiée à Notre-Dame Réconciliatrice des Peuples.

Enquête

Mgr Pýo Bello Ricardo fit l’enquête lui-même, sans former de commission. Etant jésuite, il avait reçu une solide formation théologique à la faculté d’Oña (Burgos, Espagne).

Il avait fait une thèse de doctorat en psychologie, puis enseigné cette discipline à l’université centrale de Caracas, et s’était intéressé à l’expérience des phénomènes mystiques et charismatiques. Nul prêtre de son diocèse n’était qualifié en ces domaines. Il fit donc son enquête méthodiquement, mais en plein dans la vie, en profitant de ses visites pastorales pour rencontrer les témoins dispersés des apparitions.
Il a interrogé 492 personnes (personnellement et en groupe) et constitué un dossier de 283 déclarations écrites. Les témoins, extrêmement divers, lui ont paru sérieux, sincères et convergents. La prière et les fruits sont remarquables : conversions et guérisons.
Par prudence, il a consulté le pape.

Reconnaissance

Une note pastorale du 21 novembre 1987 reconnaît l’authenticité des apparitions :
« Je déclare qu’à mon jugement lesdites apparitions sont authentiques et ont un caractère surnaturel. J’approuve donc officiellement que le lieu où elles se sont produites soit considéré comme sacré. Qu’il devienne un but de pèlerinage et un lieu de prière, réflexion et culte, et qu’on y célèbre les actes liturgiques [...] »
(Instrucciòn pastoral sobre las appariciones, Los Teques, 1987, 22).
L’évêque n’a pas reconnu les nombreux voyants. Il a limité sa reconnaissance à la première voyante, la mieux vérifiable, d’ailleurs reconnue par le peuple.

Pourquoi ne pas avoir reconnu le caractère communautaire de l’apparition ? C’est que l’expansion du phénomène présente des caractères plus fragiles : la foi sincère va au-devant de la Vierge et cherche ses contacts dans le monde de signes. Cela vaut mieux qu’une foi cérébrale sans religion. Mais ces formes de la foi n’ont pas à faire l’objet d’une reconnaissance officielle.

Le sanctuaire
Mgr Ricardo accueillit la demande de Notre- Dame : bâtir une église à Marie Réconciliatrice des Peuples, avec un centre d’accueil et d’assistance sur le lieu de l’apparition. Un terrain a été donné pour cet édifice. Marýa Esperanza est morte en 2001.
La conférence épiscopale du Venezuela a donné à ce modeste sanctuaire un caractère simplement local et non national, réservant ce privilège aux apparitions de Coromoto (1652), dont le sanctuaire fut consacré par Jean Paul II.

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